Durée de conservation des enregistrements de vidéosurveillance

Durée de conservation des enregistrements de vidéosurveillance

25 Août, 2025 Accueil

Quelle est la durée de conservation des enregistrements de vidéosurveillance ?

Vous êtes responsable d’un système de vidéosurveillance et vous vous demandez combien de temps vous pouvez conserver les images stockées ? Quelles sont les obligations légales à respecter pour éviter toute infraction à la loi ? La durée de conservation d’un enregistrement de vidéosurveillance dépend de plusieurs facteurs, notamment le cadre juridique, le type de lieu surveillé et les finalités de la surveillance. Vous êtes un professionnel de la sécurité, un gérant d’entreprise soucieux de la protection de ses biens et de ses employés ou un particulier désirant installer un système de surveillance chez lui ?

Il est impératif de maîtriser les règles régissant la durée de conservation de vos enregistrements vidéo. Une mauvaise gestion de ces données peut entraîner des sanctions légales, des litiges ou, pire encore, l’impossibilité de les utiliser comme preuves en cas d’incident.

Quels sont les cadres légaux généraux régissant la durée de conservation des enregistrements de vidéosurveillance ?

En France et dans l’Union européenne, la durée pour conserver des enregistrements de vidéosurveillance est principalement encadrée par le Règlement général sur la protection des données (RGPD) et la loi Informatique et Libertés. En général, les données stockées ne doivent pas être conservées indéfiniment, mais pendant une période justifiée par leur utilité. Le RGPD, en particulier, insiste sur les principes de minimisation des données et de limitation de la conservation. Cela signifie que les données ne doivent être gardées que le temps strictement nécessaire à la réalisation des finalités pour lesquelles elles ont été collectées.

Pour la vidéosurveillance, la finalité principale est la sécurité des biens et des personnes. Il n’existe pas de durée de conservation unique et universelle spécifiée par la loi, car elle dépend des circonstances et des objectifs spécifiques de chaque système de vidéosurveillance. Cependant, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) fournit des lignes directrices très claires. En règle générale, elle recommande une durée de conservation de 30 jours maximum pour les enregistrements de vidéosurveillance dans les lieux publics.

Ce délai est considéré comme suffisant pour permettre la visualisation des images en cas d’incident et pour effectuer les vérifications nécessaires. Au-delà de cette période, la conservation n’est généralement plus considérée comme proportionnée à la finalité. Des dérogations peuvent exister, mais elles doivent être solidement justifiées et documentées. Toute conservation au-delà de 30 jours doit reposer sur une raison légitime et impérieuse, comme une procédure judiciaire en cours où les images enregistrées sont nécessaires comme preuves.

Quelles sont les spécificités de la durée de conservation pour les enregistrements de vidéosurveillance dans les lieux ouverts au public ?

La durée pour conserver un enregistrement de vidéosurveillance dans un lieu ouvert au public (commerce, gare, administration, etc.) est soumise à des règles plus strictes en raison du grand nombre de personnes qui y sont filmées. Ici, l’objectif est avant tout la prévention des atteintes aux biens et aux personnes, ainsi que la constatation des infractions. La CNIL recommande fortement que la durée de conservation n’excède pas un mois dans ces contextes.

Cette limite est jugée suffisante pour la grande majorité des situations où les images pourraient être utiles, par exemple pour identifier un voleur ou un vandale. Au-delà de cette période, la conservation est généralement considérée comme excessive par rapport à la finalité poursuivie. Il est important de noter que toute exception à cette règle des 30 jours doit être justifiée de manière très précise. Par exemple, si une enquête de police est en cours et que les images sont requises comme preuves, la durée de conservation peut être prolongée pour la durée de l’enquête.

Cependant, cette prolongation doit être spécifiquement demandée par les autorités compétentes et doit être limitée à ces seules images. Les enregistrements non pertinents pour l’enquête doivent être supprimés selon les délais habituels. De plus, la mise en place d’un système de vidéosurveillance dans les lieux ouverts au public nécessite une autorisation préfectorale préalable et l’affichage d’un panneau d’information clair pour le public. Ce dernier précise notamment la durée de conservation des enregistrements de vidéosurveillance.

Durée pour conserver des enregistrements de vidéosurveillance dans les lieux de travail : Que dit la loi ?

La durée de conservation des enregistrements de vidéosurveillance dans les lieux de travail est un sujet particulièrement sensible, car elle concerne directement la vie privée des employés. Le déploiement de caméras de surveillance dans une entreprise doit être justifié par des motifs légitimes et proportionnés, tels que la sécurité des biens, la sécurité des personnes ou la prévention du vol et du vandalisme. Il est formellement interdit de filmer les employés de manière constante et générale, notamment aux postes de travail, sauf cas très spécifiques (manipulation d’argent ou d’objets de valeur, par exemple).

Les lieux de pause, les vestiaires, les toilettes ne peuvent en aucun cas être filmés. Concernant la durée de conservation, la CNIL maintient sa recommandation générale de 30 jours maximum. Ce délai est considéré comme suffisant pour vérifier d’éventuels incidents (vols, dégradations, accidents du travail) ou pour servir de preuve en cas de contentieux. Au-delà de cette période, la conservation des images est jugée disproportionnée par rapport à l’objectif. Si un incident survient et que les images sont nécessaires à une enquête interne ou judiciaire, elles peuvent être extraites et conservées plus longtemps, mais uniquement les extraits pertinents et pour la durée nécessaire à la résolution de l’affaire.

Il est également obligatoire d’informer clairement les employés de la présence de caméras, des finalités de la surveillance et de la durée de conservation d’un enregistrement de vidéosurveillance. Un registre des traitements doit également être tenu à jour, et les délégués à la protection des données (DPO) ou les représentants du personnel doivent être consultés.

Quelles sont les exceptions et les situations spécifiques impactant la durée de conservation des enregistrements de vidéosurveillance ?

Bien que la règle générale tende vers une durée de conservation de 30 jours, il existe des situations spécifiques où ce délai peut être ajusté, voire prolongé. La principale exception concerne les cas où les images sont nécessaires à une procédure judiciaire ou administrative en cours. Si un vol, une agression, un accident ou tout autre événement fait l’objet d’une plainte ou d’une enquête, les forces de l’ordre ou les autorités judiciaires peuvent demander la conservation des enregistrements pertinents.

Dans ce cas, les images peuvent être conservées le temps nécessaire à l’instruction de l’affaire, même si cela dépasse les 30 jours. Cependant, seules les images directement liées à l’incident doivent être conservées, et l’entreprise doit pouvoir justifier cette prolongation. D’autres situations peuvent inclure des systèmes de vidéosurveillance spécifiquement autorisés pour des objectifs de sécurité nationale ou de défense, où des durées de conservation plus longues peuvent être permises par des textes de loi spécifiques.

De même, certains environnements très sensibles (sites nucléaires, installations militaires) peuvent bénéficier de régimes dérogatoires. Pour les particuliers, si un cambriolage a lieu, il est évident que les images seront conservées le temps de l’enquête et du dépôt de plainte. Il est essentiel de documenter toute dérogation à la règle des 30 jours et de s’assurer que les motifs sont légitimes et proportionnés. La durée de conservation d’un enregistrement de vidéosurveillance doit toujours être revue et ajustée si les finalités initiales ne sont plus pertinentes.

Comment mettre en place une politique de gestion de la durée de conservation des enregistrements de vidéosurveillance conforme au RGPD ?

Mettre en place une politique de gestion de la durée de conservation des enregistrements de vidéosurveillance conforme au RGPD et aux recommandations de la CNIL est essentiel pour éviter les sanctions. La première étape consiste à définir clairement les finalités de votre système de vidéosurveillance. Ces finalités doivent être légitimes et spécifiques (ex: prévention des vols, sécurité des employés). Une fois les finalités établies, vous pourrez déterminer une durée de conservation proportionnée, en vous basant sur la recommandation des 30 jours comme point de départ. Toute durée plus longue doit être justifiée.

Ensuite, il est impératif d’informer les personnes filmées. Cela passe par un affichage visible et compréhensible à l’entrée des zones sous vidéosurveillance, mentionnant :

  • l’identité du responsable du traitement ;
  • la finalité ;
  • les modalités d’exercice des droits (accès, rectification, suppression) ;
  • la durée de conservation.

Pour les employés, cette information doit être plus détaillée et leur être communiquée individuellement. Il faut également mettre en place des procédures techniques pour la suppression automatique des enregistrements arrivés à échéance. Cela peut impliquer l’écrasement des anciennes données par les nouvelles sur les enregistreurs vidéo DVR/NVR ou des systèmes de purge automatisés. De plus, il est recommandé de désigner un référent pour la vidéosurveillance au sein de l’entreprise ou de s’appuyer sur le DPO si celle-ci en a un.

Ce référent sera responsable de la conformité du système, y compris de la gestion de la durée de conservation. Il est aussi important de sécuriser l’accès aux fichiers enregistrés. Seules les personnes habilitées et ayant un besoin avéré (personnel de sécurité, direction en cas d’incident) doivent pouvoir consulter les images. Les accès doivent être tracés. De plus, la politique de conservation doit être documentée dans un registre des activités de traitement, et régulièrement revue pour s’assurer qu’elle reste pertinente et conforme aux évolutions législatives.

Quels sont les risques et les sanctions liés à une mauvaise gestion de la durée de conservation des enregistrements de vidéosurveillance ?

Une gestion non conforme de la durée de conservation des enregistrements de vidéosurveillance expose les responsables de traitement à des risques significatifs sur le plan légal. Le RGPD prévoit des sanctions administratives lourdes en cas de non-respect des règles de protection des données, y compris celles relatives à la durée de conservation. La CNIL, en tant qu’autorité de contrôle en France, a le pouvoir d’imposer des amendes pouvant aller jusqu’à 20 millions d’euros ou 4% du chiffre d’affaires annuel mondial pour les violations les plus graves. Une conservation excessive ou injustifiée des enregistrements est considérée comme une violation du principe de limitation de la conservation. Au-delà des sanctions financières, une mauvaise gestion peut entraîner des litiges avec les personnes concernées.

Un employé ou un citoyen ayant la preuve que ses données ont été conservées au-delà de la durée légale pourrait engager des poursuites pour atteinte à la vie privée. Cela peut générer des coûts de défense importants et nuire gravement à l’image de l’entreprise. Pour les particuliers, bien que les sanctions RGPD soient moins directement applicables, une mauvaise gestion peut quand même entraîner des plaintes de voisinage et des tensions. De plus, conserver des données plus longtemps que nécessaire augmente le risque de piratage ou de fuite de données.

Plus il y a de données stockées, plus la surface d’attaque potentielle est grande. En cas de cyberattaque, les images de vidéosurveillance, si elles tombent entre de mauvaises mains, peuvent être utilisées à des fins malveillantes, portant atteinte à la vie privée des individus.

Quelles sont les bonnes pratiques de destruction et d’effacement des vidéos et images enregistrées après leur durée de conservation légale ?

La destruction ou l’effacement des enregistrements de vidéosurveillance à l’issue de leur durée de conservation est une étape importante de la conformité au RGPD. Il ne s’agit pas simplement de "supprimer" les fichiers comme on effacerait un document sur un ordinateur. Pour garantir que les données ne soient pas récupérables, des méthodes d’effacement sécurisées doivent être mises en place. La simple suppression logique ne suffit pas, car des outils spécialisés peuvent souvent récupérer les données même après un formatage standard.

La méthode la plus courante pour les systèmes de vidéosurveillance est l’écrasement des données (ou "overwriting"). Cela signifie que de nouvelles données sont enregistrées par-dessus les anciennes, rendant les précédentes irrécupérables. La plupart des enregistreurs numériques (DVR/NVR) sont configurés pour fonctionner de cette manière, gérant un cycle de vie automatique des enregistrements. Il est primordial de vérifier que cette fonctionnalité est bien activée et fonctionne correctement sur votre équipement. Une autre méthode, pour les supports physiques comme les disques durs retirés des systèmes, est la démagnétisation ou la destruction physique (broyage, incinération). Il est également essentiel de documenter le processus d’effacement.

Tenir un journal des suppressions, même si elles sont automatiques, peut être utile en cas d’audit ou de questionnement sur la durée de conservation d’un enregistrement de vidéosurveillance. Cette documentation témoigne de votre engagement à respecter les principes de protection des données. La suppression doit être systématique et ne laisser aucune possibilité de récupération indue. Assurez-vous que les sauvegardes éventuelles des enregistrements suivent aussi la même politique de conservation et d’effacement. En cas de stockage en ligne (cloud), vérifiez que votre fournisseur de services dispose de politiques claires et sécurisées pour la destruction des données à l’expiration de la durée de conservation.

Comment W3Cam peut vous accompagner dans la gestion de la durée de conservation de vos enregistrements de vidéosurveillance ?

Chez W3Cam, nous sommes bien plus qu’un simple fournisseur de solutions de vidéosurveillance. Nous sommes votre partenaire pour une sécurité efficace et conforme. Comprendre et appliquer correctement la durée de conservation des enregistrements de vidéosurveillance est une de nos priorités lorsque nous concevons et nous installons une caméra IP pour vous. Nous proposons des enregistreurs (DVR/NVR) et des solutions de stockage qui permettent une gestion automatisée et sécurisée de la durée de conservation, avec des fonctions d’écrasement ou de suppression programmée.

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